Madame la Représentante permanente de l’OIF en Ethiopie et auprès e l’UA,
Monsieur le Proviseur,
Mesdames et Messieurs les professeurs,

Cher(e)s élèves du Lycée Guebre Mariam,

Nous nous réunissons aujourd’hui pour célébrer la journée internationale des droits de l’enfant. Je souhaite rappeler à cette occasion que la protection des enfants est un engagement de longue date de la France.

La France a adhéré à l’ensemble des textes internationaux et européens protégeant et promouvant les droits des enfants, au premier rang desquels la Convention internationale des droits de l’Enfant, que nous avons signée en 1990. Chaque enfant, sans distinction, a des droits.
Parce que les enfants sont davantage vulnérables que des adultes. Parce qu’ils ne sont pas engagés en politique. Parce que nos sociétés ont besoin de futurs citoyens pleinement mobilisés. Parce que nous souhaitons construire un monde digne des enfants. Le monde, La France, 195 états, se sont dotés à l’unanimité de cette convention et de ses 54 articles, qui font valoir 10 droits fondamentaux pour les enfants. Je vais en rappeler certains aujourd’hui, qui me tiennent à cœur.

Vous avez le droit d’avoir un nom, une identité, une nationalité.
Vous avez le droit d’être soigné.
Vous avez tous et toutes le droit d’aller à l’école. L’éducation permet de devenir libre, et de
s’émanciper.
Vous avez le droit d’être protégés contre toutes formes de violences.
Vous avez le droit de ne pas faire la guerre, ni de la subir.
Vous avez le droit de jouer.
Vous avez le droit d’avoir une famille et d’être aimé.
Au-delà des traités, la France agit.

Elle joue un rôle moteur pour protéger les enfants en temps de conflits armés. Elle a notamment adopté les résolutions 1539 en 2004 et 1612 en 2005 du Conseil de Sécurité des Nations Unies afin de mettre en place un Mécanisme de surveillance et de communication des
violations graves commises contre des enfants en temps de conflit armé. Elle plaide de manière appuyée pour permettre aux petites filles et aux adolescentes d’accéder à l’éducation. Cette cause est particulièrement d’actualité alors que de nombreux enfants ont cessé d’aller à l’école depuis le début de la crise Covid.

La France lutte contre les violences faites aux enfants. A l’Ambassade de France, nous avons traduit cette volonté en actions concrètes en mettant en œuvre 19 projets, dans les différentes régions éthiopiennes, pour lutter contre le mariage précoce, les mutilations génitales ou encore les violences sexuelles dans les conflits. La vaste majorité de nos bénéficiaires sont des mineures.

Parce qu’un enfant ne peut pas bien grandir, ni apprendre, s’il a le ventre vide, la France, menée par le Président de la République Emmanuel Macron, lance depuis cette semaine une Coalition mondiale pour l’alimentation scolaire, avec le Programme Alimentaire Mondial.
Enfin, conjointement avec l'UNICEF, le Président a souhaité lancer, à l'occasion du Forum de Paris sur la Paix le 11 octobre dernier, un Appel à l&;action pour défendre les droits de l'enfant dans l'environnement numérique. Le numérique et les nouvelles technologies ont changé notre monde. Ces outils offrent de nouvelles opportunités pour les enfants et ont contribué à préserver la continuité de l’éducation continue en ligne pendant les confinements depuis le début de la pandémie.

Si nous avons également tous appris à nous exprimer et à partager nos idées sur les réseaux sociaux, le numérique présente également de nouvelles menaces comme le harcèlement en ligne. Cet Appel à l'action est soutenu par de nombreux pays : l'Argentine, la Bulgarie, l'Estonie, l'Italie, la Jordanie, le Luxembourg, le Maroc, ainsi que par plusieurs grandes plateformes numériques (Amazon, Dailymotion, Google, Meta, Microsoft, Qwant, Snap, Twitter, YouTube), et de nombreuses organisations non gouvernementales (e-Enfance, WeProtect Global Alliance, Plan international, Save the Children, Point de contact, Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique, Fondation pour l'enfance, Internet sans crainte, Fédération nationale des écoles des parents, Génération numérique).

Je vous souhaite de grandir, de devenir des adultes libres et épanouis et de garder toujours en vous une part de cette enfance si précieuse.
Je vous remercie